Je vais commencer par le survivalisme speciale docu car il sera bientot sur mon blog:
Le survivalisme est un terme qui désigne les activités ou le mode de vie de certains groupes ou individus qui veulent se préparer à une hypothétique catastrophe locale ou plus globale dans le futur, une interruption de la continuité sociétale ou civilisationnelle au niveau local, régional, national ou mondial, voire plus simplement à survivre face aux dangers de la nature. Les survivalistes se préparent en apprenant des techniques de survie et des rudiments de notions médicales, en stockant de la nourriture, en construisant des abris, ou en apprenant à se nourrir en milieu sauvage. Le survivalisme est devenu une sous-culture présente dans le cinéma, la littérature ou la bande-dessinée.
Il a plus récemment évolué en un néosurvivalisme qui se dit plus porté à l'indépendance par rapport au système économique ou à une attitude quotidienne plus proche de la nature.
Origines et historique
En 1902, Georges Hébert coordonna le sauvetage de 700 personnes d'une éruption volcanique. Profondément affecté par cette expérience, il développa l'Hébertisme, une activité physique qui permettrait d'« Être fort pour être utile » afin de survivre.Dans les années 1960, aux États-Unis, l'inflation et la dévaluation ont incité certaines personnalités à conseiller aux populations de se préparer. En 1967, un architecte, Don Stephens commença à populariser l'idée d'un nécessaire de survie.
Au cours des années 1970, au début de la crise pétrolière de 1973, un livre de Howard Ruff "Famine et survie en Amérique" diffusait l'information que différents métaux précieux, dont l'or, avaient plus de valeur et devaient être favorisés dans le cas d'un imminent effondrement économique. De nombreux livres de "survie" furent publiés à la suite de celui-ci, dont celui de Kurt Saxon qui décrivait les méthodes des pionniers du XIXe siècle. C'est Saxon qui utilisa le terme "survivaliste" le premier et qui prétend l'avoir inventé1. Par la suite, des auteurs comme Mel Tappan ("personal survival letter") publièrent des ouvrages sur le même thème.
Dans les années 1980, John Pugsley publia La Stratégie Alpha2 qui fut un best-seller et considéré encore aujourd'hui comme une référence parmi les survivalistes américains3,4. Le livre Life After Doomsday de Bruce Clayton apparaît à cette période de course à l'armement nucléaire.
Dans les années 1990, le bogue de l'an 2000 a redonné une seconde vie au courant survivaliste.
L'événement du 11 septembre 2001 et la guerre contre le terrorisme a ravivé la crainte d'un désastre imminent avec autant de force qu'à son origine dans les années 1960 et 1970. Le séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien a accentué le phénomène ainsi que la crise financière de 2007-2009.
Types de problèmes envisagés.

Vue idéalisée de l'intérieur d'un abri antiatomique, où l'humanité devait continuer à vivre malgré les retombées dans l'environnement. Photo prise en 1957.
- un accident de la route ;
- un incendie au domicile ;
- un accident domestique ;
- un décès ;
- un cambriolage ;
- une agression.
- une situation d'isolement dans la nature ; Les Stroud, parfois qualifié d'expert survivaliste5, en est le représentant américain le plus médiatisé.
- Coupure d’électricité, de gaz ou d'eau ;
- Rupture des circuits d'approvisionnement en nourriture ;
- Rupture des services public (plus de police, pompiers, etc.) ;
- Catastrophes naturelles (tornades et ouragans, tremblements de terre, blizzards, inondation, éruption volcanique, tsunami...) ou d'origine humaine mais avec le même effet (centrale nucléaire, rupture de barrage).
- Catastrophe économique ;
- Catastrophe naturelles liées au réchauffement climatique ;
- Pandémie mondiale ;
- Conflits humains (guerre nucléaire, guerre biologique, guerre chimique, guerre conventionnelle, guérilla, attaque terroriste, guerre civile) ;
- Désordre consécutif à la catastrophe primaire : rupture d'approvisionnement en eau potable et en aliments sains, en énergie, médicaments, dissolution de l'ordre social, développement de conflits autour des ressources restantes.
Perspective religieuse et dérives sectaires
Le survivalisme est parfois relié à des croyances religieuses diverses. Certaines Églises évangéliques ont une interprétation de la Bible connue sous le nom de temps de la grande tribulation et annonçant des événements auxquels il faudrait se préparer. L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours donne consigne aux familles de stocker de la nourriture6. La prédiction d'un changement radical en décembre 2012, issue d'une interprétation du calendrier maya, a ravivé également les préparatifs des survivalistes religieux7.Le néosurvivalisme ou les « preppers»
Plus récemment, le besoin d'être simplement prévoyant de la part de certains individus8 ainsi que de se distancier des connotations sectaires, extrémistes9, et/ou ultra-individualistes10 collant au survivalisme, en particulier aux États-Unis, a donné naissance au terme "prepper" (de prepping11 : diminutif informel de "se préparer").Ainsi des réseaux de "preppers" ont vu le jour au Canada et au États-Unis (comme l'American Preppers Network12). Ces développements ont conduit Gerald Celente, le fondateur du « Trends Research Institute » à relever l'émergence de ce qu'il appelle le Néosurvivalisme. Il définit ce phénomène dans une interview13 accordée à Jim Puplava14 en décembre 2009 :
«(dans) les années '70, la seule chose que l'on voyait était un seul élément du survivalisme : la caricature, le gars avec son AK-47, se dirigeant vers les collines avec assez de munitions, de porc et de haricots pour traverser la tempête. Le Neosurvivalisme est très différent de ça. On observe des citoyens ordinaires, prenant des initiatives futées, se diriger dans un sens intelligent afin de se préparer au pire. (...) Il s'agit donc d'un survivalisme de toutes les façons possibles : cultiver soi-même, être auto-suffisant, faire autant que possible pour se débrouiller aussi bien que possible par soi-même. Et cela peut se faire dans des zones urbaines, semi-urbaines ou à la campagne. Cela veut dire également : devenir de plus en plus solidement engagé avec ses voisins, son quartier. Travailler ensemble et comprendre que nous sommes tous dans le même bain. Le meilleur moyen d'avancer c'est en s'aidant mutuellement.(...)»
Selon une étude de Bertrand Vidal 15, une évolution du survivalisme s'est bien produite au début du XXIe siècle : « si au départ l’on pouvait dire qu’il existe une unique population survivaliste qui pouvait se définir racialement, politiquement, économiquement et autres, aujourd’hui le mouvement est protéiformes, multiple, trans-générationnel. Tout le monde peut, un jour, devenir survivaliste »
« Le « prepper », s’il ne diffère pas du survivaliste quant aux pratiques mises en œuvre pour la survie (...) la préparation au pire se présente plutôt comme un mode de vie, une attitude quotidienne que comme un moyen de survie ».
L'étude cite le survivaliste français Vol West, vivant aux États-Unis : « Quand je stocke six mois de nourriture comme le faisaient nos ancêtres, ce n'est pas dans l'anticipation de la fin du monde, mais bien dans une intention d'indépendance face à un système juste-à-temps. »
Émissions télévisées
Le survivaliste:
Les regles:
Les règles du survivalisme
Il existe un grand nombre de règles de « survivalisme » à respecter avec rigueur, à moins de vouloir se mettre en danger dans une situation d’urgence. Ces règles ne sortent pas du guide des Castors juniors ni de l’esprit de Davy Crocket : c’est un véritable mode de vie à intégrer, une somme de règles à mettre en pratique constamment en milieu hostile. Le but : faire de ces notions leurs réflexes et de la survie leur instinct. Nous vous proposons de découvrir les principales règles du survivaliste.La règle des 3
Cette règle est la base du « survivalisme », le minimum « vital » ! Connaître et intégrer ce principe vous permettra d’espérer survivre plus de trois secondes en milieu hostile. Cette règle fut instituée par l’un des pères du survivalisme : Ron hood.Que dit cette règle ? Elle nous rappelle simplement les points de vigilance que nous devons observer, prioritairement en cas de situation à risque. Cette règle nous dit en effet, qu’on ne peut pas survivre plus de :
- Trois secondes sans inattention
- Trois minutes sans resprirer
- Trois heures sans protection
- Trois jours sans boire
- Trois mois sans manger
- Trois mois sans relations sociales
Découvrir cette règle plus en détails.
Le Stop
Cette règle est relativement courte. Comme nous l’avons vu avec la règle des trois, en trois secondes tout peut basculer. Ici, il s’agit de quatre lettres qui peuvent vous sauver.Le « Stop » vous permet de faire face aux situations d’urgences, moments de grande panique quand votre vie dépend de vos propres choix. Il faut dans ce cas vous donner un maximum de chances afin de prendre les bonnes options. Prendre rapidement, sans hésiter, LA décision juste pour faire face à une situation imprévue.
Stop pour :
- S, comme « stop » (s’arrêter). Il s’agit de ne pas foncer tête baissée.
- T, comme « think » (réfléchir). La réflexion est l’école de la sagesse. Quelques secondes de réflexions peuvent vous permettre de faire le bon choix.
- O, comme « organize » (s’organiser). L’organisation est source d’efficacité et donc de gain de temps.
- P, comme « proceed » (agir). L’action pertinante découlant des 3 premières étapes.
Ils
aménagent leur cave, construisent des bunkers dans leur jardin, font
des réserves de nourriture pour plusieurs années, s’entraînent au tir et
à l’auto-défense, révisent les bases du système D en matière de santé
et de survie en milieu sauvage.

Bref, ils se préparent quotidiennement à une hypothétique fin du monde. Un scenario digne d’un film post-apocalyptique et pourtant, les survivalistes sont bel et bien parmi nous ; et leur communauté ne cesse de croître.
Le survivalisme : un concept étrange venu d'ailleurs
Initié aux États-Unis dans les années 60 et 70, le survivalisme a émergé au lendemain du premier choc pétrolier, qui confronta plus que jamais la population aux notions de pénurie, d’inflation et de dépendance énergétique.
Cette crise économique éveilla une partie de la population à l’intérêt puis à la nécessité de devenir autonome et auto-suffisant, dans un système économique et politique où tout peut finalement basculer en l’espace de quelques semaines.
Cette angoisse de la pénurie et cette obsession d’une survie qui dépendrait de l’auto-suffisance fut régulièrement ravivée au cours des décennies suivantes, dépassant très largement les frontières des États-Unis, avec des évènements aussi divers que la menace nucléaire ou terroriste, les problèmes environnementaux, les catastrophes naturelles de grande envergure, les crash boursiers, sans oublier l'influence de diverses doctrines religieuses et prophéties de tous genres, telle la fameuse apocalypse du 21 décembre 2012 (serrons les fesses les enfants, plus que 350 jours : http://compte-a-rebours-2012.com/).
Véritable phénomène de société, le survivalisme passionne autant qu’il intrigue, et la notion de survie post-apocalyptique n’a jamais été aussi présente que depuis ces dernières années.
Le florissant business de la survie après la fin du monde
Adaptation à l’écran de romans post-apocalyptiques incontournables (La Route de John Hillcoat – 2009), indémodables films cultes mettant en scène une humanité violente livrée à elle-même dans des conditions extrêmes (Mad Max) , blockbusters annonçant une fin du monde spectaculaire (2012)... Sans oublier le soudain regain d’intérêt pour le phénomène zombie, qui devient de plus en plus prétexte à s’interroger sur la survie d’une humanité qui repart à zéro.
Dans ce domaine, notons la très remarquée saga de comics "Walking Dead", de Robert Kirkman, récemment adaptée à la télévision, prend le prétexte de l’invasion zombie pour se centrer rapidement sur l’avenir d’un groupe de survivants livré à lui-même et confronté à une menace humaine prédominante (celle des autres survivants).
Ces comic books ultra violents mettent en scène les pires scenari de fin du monde et de conditions de survie ("Crossed" de Garth Ennis), et la question de la survie et du survivalisme gagne même nos loisirs en s’installant dans nos programmes TV ("Man vs Wild") et sur nos tables de jeux, comme en témoignent les jeux de plateaux aussi populaires que "Zombie !" ou "Les Morts aux trousses", dont le seul enjeu et de parvenir à survivre par tous les moyens, au détriment des autres joueurs, les ressources et possibilités de survie étant évidemment tout juste suffisantes pour une seule personne.
La question de la survie passionne donc au point que certains décident de franchir le pas, s'organisant personnellement pour affronter une éventuelle catastrophe, quelle qu’en soit la nature, et survivre dans un monde où tout serait à refaire.
Les Américains ne cachent ainsi plus leur engouement pour le survivalisme qui, pour certains, un mode de vie à part entière. Un véritable business de la survie est né autour de ce mouvement, avec des chaînes de magasins entièrement vouées à la pratique du survivalisme, et qui proposent tout le nécessaire du parfait petit survivant : nourriture lyophilisée à conservation prolongée, matériel médical, abris, nécessaire de chasse etc.
Certains promoteurs immobiliers élaborent même des abris souterrains vendus à prix d’or, tandis que naissent des communautés de survivants qui vendent à prix d’or les places dans leurs bunkers ou villages protégés. Et si, face à ce genre de phénomènes, on se plaît à pointer gentiment du doigt nos voisins d’outre-Atlantique en se disant "ils sont vraiment fous ces ricains !" ou "Il n’y a vraiment que les Américains pour faire un truc pareil", force est de constater que le phénomène s’est très largement répandu et s’est définitivement installé en France où la communauté survivaliste ne cesse de croître.
Les survivalistes, qui sont-ils ?
Il est évidemment tentant de dresser un portrait type plein d’a priori qui serait censé caractériser un survivaliste type. Fanatique religieux craignant le jugement dernier au point de passer toute sa vie à s’y préparer ? Ancien militaire ou fou de guerre aimant manier et collectionner les armes ? Parce que finalement, ne faut-il pas être un peu fou pour passer son temps libre à se préparer à la fin du monde ? Fou ou simplement prévoyant ? Et si finalement, les survivalistes, c’était moi, c’était vous, le voisin d’en face, le mari de la boulangère ?
C’est en m’intéressant à la question du survivalisme en France que je me suis rendue compte de cette nuance qui existe peut-être entre le survivalisme Américain et celui qui est exercé ici : si les Américains assument pleinement le fait de se préparer à d’hypothétiques catastrophes, s’ils affirment fièrement vouloir faire partie des derniers survivants de cette Terre en cas d’apocalypse, le survivaliste français a, à la base, tendance à définir les choses un peu différemment,.
En effet, il présente cela plutôt comme un art de vivre, un retour aux sources, un mode de vie similaire à celui de l’homme qui ne bénéficiait pas encore du confort moderne : apprendre à chasser, à vivre de la nature, à se protéger contre les menaces diverses, tout cela est presque présenté comme un sport, un retour aux valeurs fondamentales.
Quoi qu’il en soit, dans la pratique, le résultat semble être le même : survivalistes de tous horizons semblent mettre l’accent sur les mêmes nécessités. Faire des réserves d’eau et de nourriture, s’équiper au maximum pour survivre dans la nature ou pour affronter une disparition du confort moderne ou une pénurie d’énergie, maîtriser les principes de base en matière de médecine avec les moyens du bord (ainsi, un forum survivaliste explique-t-il comment refermer une plaie, en l’absence de fil et d’aiguille, avec de la colle forte), constituer des stocks de médicaments (l’iode semblant en tête des substances prisées, menace nucléaire oblige), posséder un abri (de nombreux plans, de la cabane souterraine de fortune aux bunkers les plus élaborés, sont disponibles sur les forums et sites survivalistes) etc.
Devons-nous nous convertir au survivalisme ?
Les survivalistes sont-ils un exemple à suivre ? Doit-on les envier pour tant d’organisation et de souci d’anticipation, et devrions-nous nous soucier plus sérieusement de notre propre survie, en suivant les préceptes et conseils de ce mouvement ?
J’avoue que lorsque j’ai commencé à considérer la question, je me suis d’abord dit que oui, j’étais peut-être bien une sorte d’irresponsable, une incorrigible cigale qui préfère chanter tout l’été et qui une fois la bise venue, pleurera de n’avoir ni rations de survie, ni nourriture lyophilisée, ni abri anti-atomique pour se replier.
Car le fait est que je n’ai jamais été prévoyante ni organisée, même à une toute petite échelle. Je fais partie de ces gens qui n’ont jamais d’argent de côté et qui ne se préparent pas aux petits incidents, qui ne s’imaginent par exemple pas une seconde qu’une courroie de distribution, ça peut lâcher.
Je suis de ceux qui sortent sans mouchoirs en papier ni parapluie et qui se retrouvent trempés sous une averse avec la goutte au nez, en se disant "ben merde alors". Je suis du genre à inviter dix amis à manger un jour férié et à me retrouver en pleurs devant la porte du supermarché parce que oui, évidemment, tout est fermé, et que je n’ai plus qu’un reste de purée au frigo.
Bref, je ne suis pas prévoyante. Je suis l’anti-survivaliste par excellence : je ne planifie rien, je ne fais pas de réserves, je n’anticipe aucune situation qui pourrait requérir un équipement quelconque et le pire, c’est que cela ne m’affole pas. Autant dire qu’en terme de candidature visant à intégrer une communauté survivaliste, mes compétences me laissent à peu près autant de chances d’être admise que de remporter le prix de L’Eurovision en chantant Jolie Poupée en Allemand.
Je m’imagine ainsi, ayant survécu miraculeusement à une improbable apocalypse, grattant désespérément à la porte de tous les bunkers que je croiserais en suppliant qu’on me laisse entrer en échange de blagues et de bonne humeur. Mais soyons lucides, personne ne partage ses conserves et ses pastilles d’iode avec une inconnue en échange d’une blague.
Je pourrais donc décider de changer, et devenir moi aussi une survivaliste pure et dure, parfaitement organisée, prête à affronter la pire fin du monde qui soit. Sauf qu’à bien y réfléchir, je crois bien que non, j’aime autant pas.
Car comment être heureux dans un tel contexte ? Je veux dire, élever ses enfants en leur inculquant d’emblée que la fin du monde peut survenir n’importe quand, qu’il faut s’y préparer, que le moment venu on filera tous dans le bunker au fond du jardin pour manger du Soleil Vert [1] agrémenté de purée Mousseline même pas réhydratée, pendant que papa montera la garde au fusil de chasse pour buter tous les survivants qui essayeraient de s’en prendre à notre potager ou de violer nos poules (et encore, on serait contents qu’il ne s’agisse que des poules) ?

Quand je vois ces reportages où des parents enseignent les rudiments du tir à la carabine à leurs enfants, en leur expliquant bien qu’il faut tirer sur "les autres" (comprenez les survivants extérieurs au groupe qui se risqueraient dans les parages), pour tout dire, ça me file les jetons [2].
Quand j’apprends que des groupes de survivants se créent, chaque candidat étant trié sur le volet en fonction de ses compétences, du matériel apporté et donc de l’intérêt qu’il aurait pour la communauté, tout en sachant que tout ce qui est extérieur à cette communauté ne mérite pas d’être aidé et doit au contraire être éloigné, ben je sais pas, mais c’est un peu comme si tout ce qu’on m’avait inculqué depuis que je suis môme s’effondrait instantanément (déjà que je viens d’apprendre la mort de Dark Vador, s’agirait d’y aller doucement en terme de bousillage de mes rêves d’enfants).
Une idéologie incertaine, sans but précis : non merci, pas pour moi
Et les limites du survivalisme, y réfléchit-on ? Etre préparé, c’est bien. Mais être préparé à quoi ? Une fin du monde, certes. Mais de quel ordre ? Se prépare-t-on de la même façon à une menace atomique, à un réchauffement climatique ou à une attaque bactériologique ? Et puis passer le reste de sa vie dans un abri sous-terrain, isolé de tout, coupé du reste de l’humanité, est-ce bien raisonnable ? (si vous répondez oui à cette question, c’est que vous n’avez pas assez regardé Shining quand vous étiez petits).
Pour ma part, j’ai donc cessé d’envier ces gens si bien préparés à l’apocalypse (je ne les envie pas, ce qui ne m’empêche pas d’être époustouflée par tant d’organisation et de prévoyance, je l’avoue).
Pour les raisons précédemment évoquées mais aussi parce que j’ai lu beaucoup trop de livres post-apocalyptiques pour savoir que même en étant archi-préparés, les choses se passent rarement comme prévu.
Dans le roman de Mac Carthy [3], lorsqu’après avoir erré des années durant en échappant aux hordes de survivants cannibales, le père et son fils découvrent un bunker équipé de tout le confort nécessaire et rempli de suffisamment de nourriture pour survivre plusieurs années, sont-ils sauvés pour autant ? Non.
Car le fait que ledit abri soit déserté par ses propriétaires démontre qu’être préparé et équipé au mieux ne garantit pas la survie. Et parce que le fait de trouver cet abri ne sauvera pas pour autant le père et son enfant, la perspective de s’y installer revenant à prendre le risque inconsidéré d’être trouvé par d’autres survivants n’ayant pas le sens du partage.
Alors en vérité je vous le dis, le jour où la fin du monde viendra, au lieu de descendre dans une cave équipée ou de me réfugier dans mon abri bétonné avec mari et enfants, il ne me restera plus qu’à me dire qu’au final, on aura quand même sacrément bien rigolé, et que tout ça vaut bien toutes les conserves et pastilles iodées du monde.
__________
[1] Dans Soleil Vert (film de 1973 adapté du roman de Harry Harrison), l’humanité survit dans un monde où la faune et la flore ont été détruites. Tandis que le peu d’aliments naturels subsistants sont vendus aux plus riches, les pauvres survivent grâce au "soleil vert", un aliment synthétique fabriqué à base de plancton (attention, SPOIL) … Sauf qu’en réalité, on apprend qu’il n’y a plus de plancton sur terre et que le gouvernement recycle gentiment les cadavres pour fabriquer cet aliment. (et bon appétit bien sûr !)
[2] TF1 Sept à Huit, Fous d’apocalypse – Ce reportage a beau faire froid dans le dos, notons qu'il n'est pas représentatif des motivations de la plupart des survivalistes français, qui ont pour la plupart était profondément navrés par les propos qui y étaient tenus (en gros "l’apocalypse c’est trop bien, vivement que ça arrive !"), comme en témoignent les divers débats sur les forums survivalistes français à la suite de cette diffusion.
[3] La Route, Cormac Mac Carthy, 2006
Sources :
- "The modern survival manual", de Fernando Ferfal, First Edition, septembre 2009
- "Famine et survie en Amérique", d'Howard Ruff, 1973
- http://www.neosurvivalisme.com/ (site dédié au survivalisme)
- http://www.survivalisme-attitude.com/ (forums de survivalistes)

apocalypse / Flickr cc
Bref, ils se préparent quotidiennement à une hypothétique fin du monde. Un scenario digne d’un film post-apocalyptique et pourtant, les survivalistes sont bel et bien parmi nous ; et leur communauté ne cesse de croître.
Le survivalisme : un concept étrange venu d'ailleurs
Initié aux États-Unis dans les années 60 et 70, le survivalisme a émergé au lendemain du premier choc pétrolier, qui confronta plus que jamais la population aux notions de pénurie, d’inflation et de dépendance énergétique.
Cette crise économique éveilla une partie de la population à l’intérêt puis à la nécessité de devenir autonome et auto-suffisant, dans un système économique et politique où tout peut finalement basculer en l’espace de quelques semaines.
Cette angoisse de la pénurie et cette obsession d’une survie qui dépendrait de l’auto-suffisance fut régulièrement ravivée au cours des décennies suivantes, dépassant très largement les frontières des États-Unis, avec des évènements aussi divers que la menace nucléaire ou terroriste, les problèmes environnementaux, les catastrophes naturelles de grande envergure, les crash boursiers, sans oublier l'influence de diverses doctrines religieuses et prophéties de tous genres, telle la fameuse apocalypse du 21 décembre 2012 (serrons les fesses les enfants, plus que 350 jours : http://compte-a-rebours-2012.com/).
Véritable phénomène de société, le survivalisme passionne autant qu’il intrigue, et la notion de survie post-apocalyptique n’a jamais été aussi présente que depuis ces dernières années.
Le florissant business de la survie après la fin du monde
Adaptation à l’écran de romans post-apocalyptiques incontournables (La Route de John Hillcoat – 2009), indémodables films cultes mettant en scène une humanité violente livrée à elle-même dans des conditions extrêmes (Mad Max) , blockbusters annonçant une fin du monde spectaculaire (2012)... Sans oublier le soudain regain d’intérêt pour le phénomène zombie, qui devient de plus en plus prétexte à s’interroger sur la survie d’une humanité qui repart à zéro.
Dans ce domaine, notons la très remarquée saga de comics "Walking Dead", de Robert Kirkman, récemment adaptée à la télévision, prend le prétexte de l’invasion zombie pour se centrer rapidement sur l’avenir d’un groupe de survivants livré à lui-même et confronté à une menace humaine prédominante (celle des autres survivants).
Ces comic books ultra violents mettent en scène les pires scenari de fin du monde et de conditions de survie ("Crossed" de Garth Ennis), et la question de la survie et du survivalisme gagne même nos loisirs en s’installant dans nos programmes TV ("Man vs Wild") et sur nos tables de jeux, comme en témoignent les jeux de plateaux aussi populaires que "Zombie !" ou "Les Morts aux trousses", dont le seul enjeu et de parvenir à survivre par tous les moyens, au détriment des autres joueurs, les ressources et possibilités de survie étant évidemment tout juste suffisantes pour une seule personne.
La question de la survie passionne donc au point que certains décident de franchir le pas, s'organisant personnellement pour affronter une éventuelle catastrophe, quelle qu’en soit la nature, et survivre dans un monde où tout serait à refaire.
Les Américains ne cachent ainsi plus leur engouement pour le survivalisme qui, pour certains, un mode de vie à part entière. Un véritable business de la survie est né autour de ce mouvement, avec des chaînes de magasins entièrement vouées à la pratique du survivalisme, et qui proposent tout le nécessaire du parfait petit survivant : nourriture lyophilisée à conservation prolongée, matériel médical, abris, nécessaire de chasse etc.
Certains promoteurs immobiliers élaborent même des abris souterrains vendus à prix d’or, tandis que naissent des communautés de survivants qui vendent à prix d’or les places dans leurs bunkers ou villages protégés. Et si, face à ce genre de phénomènes, on se plaît à pointer gentiment du doigt nos voisins d’outre-Atlantique en se disant "ils sont vraiment fous ces ricains !" ou "Il n’y a vraiment que les Américains pour faire un truc pareil", force est de constater que le phénomène s’est très largement répandu et s’est définitivement installé en France où la communauté survivaliste ne cesse de croître.
Les survivalistes, qui sont-ils ?
Il est évidemment tentant de dresser un portrait type plein d’a priori qui serait censé caractériser un survivaliste type. Fanatique religieux craignant le jugement dernier au point de passer toute sa vie à s’y préparer ? Ancien militaire ou fou de guerre aimant manier et collectionner les armes ? Parce que finalement, ne faut-il pas être un peu fou pour passer son temps libre à se préparer à la fin du monde ? Fou ou simplement prévoyant ? Et si finalement, les survivalistes, c’était moi, c’était vous, le voisin d’en face, le mari de la boulangère ?
C’est en m’intéressant à la question du survivalisme en France que je me suis rendue compte de cette nuance qui existe peut-être entre le survivalisme Américain et celui qui est exercé ici : si les Américains assument pleinement le fait de se préparer à d’hypothétiques catastrophes, s’ils affirment fièrement vouloir faire partie des derniers survivants de cette Terre en cas d’apocalypse, le survivaliste français a, à la base, tendance à définir les choses un peu différemment,.
En effet, il présente cela plutôt comme un art de vivre, un retour aux sources, un mode de vie similaire à celui de l’homme qui ne bénéficiait pas encore du confort moderne : apprendre à chasser, à vivre de la nature, à se protéger contre les menaces diverses, tout cela est presque présenté comme un sport, un retour aux valeurs fondamentales.
Quoi qu’il en soit, dans la pratique, le résultat semble être le même : survivalistes de tous horizons semblent mettre l’accent sur les mêmes nécessités. Faire des réserves d’eau et de nourriture, s’équiper au maximum pour survivre dans la nature ou pour affronter une disparition du confort moderne ou une pénurie d’énergie, maîtriser les principes de base en matière de médecine avec les moyens du bord (ainsi, un forum survivaliste explique-t-il comment refermer une plaie, en l’absence de fil et d’aiguille, avec de la colle forte), constituer des stocks de médicaments (l’iode semblant en tête des substances prisées, menace nucléaire oblige), posséder un abri (de nombreux plans, de la cabane souterraine de fortune aux bunkers les plus élaborés, sont disponibles sur les forums et sites survivalistes) etc.
Devons-nous nous convertir au survivalisme ?
Les survivalistes sont-ils un exemple à suivre ? Doit-on les envier pour tant d’organisation et de souci d’anticipation, et devrions-nous nous soucier plus sérieusement de notre propre survie, en suivant les préceptes et conseils de ce mouvement ?
J’avoue que lorsque j’ai commencé à considérer la question, je me suis d’abord dit que oui, j’étais peut-être bien une sorte d’irresponsable, une incorrigible cigale qui préfère chanter tout l’été et qui une fois la bise venue, pleurera de n’avoir ni rations de survie, ni nourriture lyophilisée, ni abri anti-atomique pour se replier.
Car le fait est que je n’ai jamais été prévoyante ni organisée, même à une toute petite échelle. Je fais partie de ces gens qui n’ont jamais d’argent de côté et qui ne se préparent pas aux petits incidents, qui ne s’imaginent par exemple pas une seconde qu’une courroie de distribution, ça peut lâcher.
Je suis de ceux qui sortent sans mouchoirs en papier ni parapluie et qui se retrouvent trempés sous une averse avec la goutte au nez, en se disant "ben merde alors". Je suis du genre à inviter dix amis à manger un jour férié et à me retrouver en pleurs devant la porte du supermarché parce que oui, évidemment, tout est fermé, et que je n’ai plus qu’un reste de purée au frigo.
Bref, je ne suis pas prévoyante. Je suis l’anti-survivaliste par excellence : je ne planifie rien, je ne fais pas de réserves, je n’anticipe aucune situation qui pourrait requérir un équipement quelconque et le pire, c’est que cela ne m’affole pas. Autant dire qu’en terme de candidature visant à intégrer une communauté survivaliste, mes compétences me laissent à peu près autant de chances d’être admise que de remporter le prix de L’Eurovision en chantant Jolie Poupée en Allemand.
Je m’imagine ainsi, ayant survécu miraculeusement à une improbable apocalypse, grattant désespérément à la porte de tous les bunkers que je croiserais en suppliant qu’on me laisse entrer en échange de blagues et de bonne humeur. Mais soyons lucides, personne ne partage ses conserves et ses pastilles d’iode avec une inconnue en échange d’une blague.
Je pourrais donc décider de changer, et devenir moi aussi une survivaliste pure et dure, parfaitement organisée, prête à affronter la pire fin du monde qui soit. Sauf qu’à bien y réfléchir, je crois bien que non, j’aime autant pas.
Car comment être heureux dans un tel contexte ? Je veux dire, élever ses enfants en leur inculquant d’emblée que la fin du monde peut survenir n’importe quand, qu’il faut s’y préparer, que le moment venu on filera tous dans le bunker au fond du jardin pour manger du Soleil Vert [1] agrémenté de purée Mousseline même pas réhydratée, pendant que papa montera la garde au fusil de chasse pour buter tous les survivants qui essayeraient de s’en prendre à notre potager ou de violer nos poules (et encore, on serait contents qu’il ne s’agisse que des poules) ?

Bunker / Flickr cc
Quand je vois ces reportages où des parents enseignent les rudiments du tir à la carabine à leurs enfants, en leur expliquant bien qu’il faut tirer sur "les autres" (comprenez les survivants extérieurs au groupe qui se risqueraient dans les parages), pour tout dire, ça me file les jetons [2].
Quand j’apprends que des groupes de survivants se créent, chaque candidat étant trié sur le volet en fonction de ses compétences, du matériel apporté et donc de l’intérêt qu’il aurait pour la communauté, tout en sachant que tout ce qui est extérieur à cette communauté ne mérite pas d’être aidé et doit au contraire être éloigné, ben je sais pas, mais c’est un peu comme si tout ce qu’on m’avait inculqué depuis que je suis môme s’effondrait instantanément (déjà que je viens d’apprendre la mort de Dark Vador, s’agirait d’y aller doucement en terme de bousillage de mes rêves d’enfants).
Une idéologie incertaine, sans but précis : non merci, pas pour moi
Et les limites du survivalisme, y réfléchit-on ? Etre préparé, c’est bien. Mais être préparé à quoi ? Une fin du monde, certes. Mais de quel ordre ? Se prépare-t-on de la même façon à une menace atomique, à un réchauffement climatique ou à une attaque bactériologique ? Et puis passer le reste de sa vie dans un abri sous-terrain, isolé de tout, coupé du reste de l’humanité, est-ce bien raisonnable ? (si vous répondez oui à cette question, c’est que vous n’avez pas assez regardé Shining quand vous étiez petits).
Pour ma part, j’ai donc cessé d’envier ces gens si bien préparés à l’apocalypse (je ne les envie pas, ce qui ne m’empêche pas d’être époustouflée par tant d’organisation et de prévoyance, je l’avoue).
Pour les raisons précédemment évoquées mais aussi parce que j’ai lu beaucoup trop de livres post-apocalyptiques pour savoir que même en étant archi-préparés, les choses se passent rarement comme prévu.
Dans le roman de Mac Carthy [3], lorsqu’après avoir erré des années durant en échappant aux hordes de survivants cannibales, le père et son fils découvrent un bunker équipé de tout le confort nécessaire et rempli de suffisamment de nourriture pour survivre plusieurs années, sont-ils sauvés pour autant ? Non.
Car le fait que ledit abri soit déserté par ses propriétaires démontre qu’être préparé et équipé au mieux ne garantit pas la survie. Et parce que le fait de trouver cet abri ne sauvera pas pour autant le père et son enfant, la perspective de s’y installer revenant à prendre le risque inconsidéré d’être trouvé par d’autres survivants n’ayant pas le sens du partage.
Alors en vérité je vous le dis, le jour où la fin du monde viendra, au lieu de descendre dans une cave équipée ou de me réfugier dans mon abri bétonné avec mari et enfants, il ne me restera plus qu’à me dire qu’au final, on aura quand même sacrément bien rigolé, et que tout ça vaut bien toutes les conserves et pastilles iodées du monde.
__________
[1] Dans Soleil Vert (film de 1973 adapté du roman de Harry Harrison), l’humanité survit dans un monde où la faune et la flore ont été détruites. Tandis que le peu d’aliments naturels subsistants sont vendus aux plus riches, les pauvres survivent grâce au "soleil vert", un aliment synthétique fabriqué à base de plancton (attention, SPOIL) … Sauf qu’en réalité, on apprend qu’il n’y a plus de plancton sur terre et que le gouvernement recycle gentiment les cadavres pour fabriquer cet aliment. (et bon appétit bien sûr !)
[2] TF1 Sept à Huit, Fous d’apocalypse – Ce reportage a beau faire froid dans le dos, notons qu'il n'est pas représentatif des motivations de la plupart des survivalistes français, qui ont pour la plupart était profondément navrés par les propos qui y étaient tenus (en gros "l’apocalypse c’est trop bien, vivement que ça arrive !"), comme en témoignent les divers débats sur les forums survivalistes français à la suite de cette diffusion.
[3] La Route, Cormac Mac Carthy, 2006
Sources :
- "The modern survival manual", de Fernando Ferfal, First Edition, septembre 2009
- "Famine et survie en Amérique", d'Howard Ruff, 1973
- http://www.neosurvivalisme.com/ (site dédié au survivalisme)
- http://www.survivalisme-attitude.com/ (forums de survivalistes)
Vos réactions (19)
Olivier Lecourt a posté le 8-08-2012 à 05:58
Que n'écrirait pas un journaliste en mal de reconnaissance. Et de surcroît d'écrire n'importe quoi !!
La plupart des survivalistes ne manient aucune arme et n'ont pas de cabane souterraine et pourtant ces derniers connaissent les champignons, donner les premiers soins, pêcher, reconnaitre les plantes, marcher plusieurs km par jour avec un sac à dos, pratiquer la culture biologique, utilisent les énergies renouvelables et ont des réserves de nourritures en cas d'interruption du quotidien.
Ce n'est pas la fin du monde ou la guerre nucléaire qui préoccupe un survivaliste mais bel et bien les conséquences de la crise économique actuelle; celle-là même que vos banquiers et traders véreux ont provoqué; il suffit de voir en Grèce ...... Nous sommes au bout d'un système économique qui a fait plus de mal que de bien et l'on subit actuellement les premiers effets du changement climatique, résultat des activités irréfléchies de l'homme; alors s'il faut ressembler au survivaliste que je décris plus haut, alors oui j'en suis un !!!
La plupart des survivalistes ne manient aucune arme et n'ont pas de cabane souterraine et pourtant ces derniers connaissent les champignons, donner les premiers soins, pêcher, reconnaitre les plantes, marcher plusieurs km par jour avec un sac à dos, pratiquer la culture biologique, utilisent les énergies renouvelables et ont des réserves de nourritures en cas d'interruption du quotidien.
Ce n'est pas la fin du monde ou la guerre nucléaire qui préoccupe un survivaliste mais bel et bien les conséquences de la crise économique actuelle; celle-là même que vos banquiers et traders véreux ont provoqué; il suffit de voir en Grèce ...... Nous sommes au bout d'un système économique qui a fait plus de mal que de bien et l'on subit actuellement les premiers effets du changement climatique, résultat des activités irréfléchies de l'homme; alors s'il faut ressembler au survivaliste que je décris plus haut, alors oui j'en suis un !!!
Philippe Ollivier a posté le 10-01-2012 à 22:01
Bien sur que la fin du monde aura lieu le 12/12/2012. J'en suis tellement certain que :
- Je ne déclare pas de revenus cette année
- J'oublie le contrôle technique de ma bagnole
- Je ne renouvelle pas mes vaccins ni mon examen PSA
- J'ai attaqué la cave. Y'a déjà déjà plus de Cornas 84.
- A partir de demain je me lave plus les dents
- Je vais voter Sarkozy, de toute façon on en a que pour 6 mois.
- Je télécharge plein de trucs en loucedé
- J'éclate la gueule du voisin qui fait chier son clebs devant chez moi
- Je m'abonne à Voici, au Nouvel Obs et je prends ma carte à Chasse Pêche Nature et Saucisson
- Je ne déclare pas de revenus cette année
- J'oublie le contrôle technique de ma bagnole
- Je ne renouvelle pas mes vaccins ni mon examen PSA
- J'ai attaqué la cave. Y'a déjà déjà plus de Cornas 84.
- A partir de demain je me lave plus les dents
- Je vais voter Sarkozy, de toute façon on en a que pour 6 mois.
- Je télécharge plein de trucs en loucedé
- J'éclate la gueule du voisin qui fait chier son clebs devant chez moi
- Je m'abonne à Voici, au Nouvel Obs et je prends ma carte à Chasse Pêche Nature et Saucisson
Emmanuel De Terre Nouvelle a posté le 10-01-2012 à 20:35
Dommage
de faire encore une fois l'amalgame entre la fin du monde et les
survivalistes. Je suis survivaliste et je ne crois pas à la fin du monde
comme la plupart de mes amis. Simplement nous avons pris conscience de
la précarité du monde dans lequel nous vivons. Tout cela ne pourra pas
continuer très longtemps sans accros. Nous ne pouvons plus nous reposer
sur la collectivité pour tout. Nous devons tous developper notre
autonomie: faire des reserves, apprendre à se soigner, etre capable de
se défendre etc.... pour en savoir plus visiter mon blog:http://www.terre-nouvelle.fr/category/survivalisme
Dav Grylls a posté le 7-06-2012 à 11:14
bien
dit Emmanuel moi aussi je suis survivaliste je suis militaire je
pratique la survie et je donne des cours le combat ces pareil ma maison
et renforcé avec des mur en béton armée de 1M jai des réserve de
l'armement je suis autonome et ces pas pour auten que je gobe cette
belle merde du 21 12 12 ne pas metre tout les survivalistes dans le meme
sac et de plus je conné émmanuel de terre nouvel
Brieg Guezennec a posté le 5-01-2012 à 12:09
C'est
beau de vouloir retarder sa propre fin, espérer devenir un "élu",
devenir un des rares survivants (au passage en éliminer d'autres) enfin
devenir important après avoir eu une existence sans intérêt en société.
Comme l'article le souligne, ils se préparent à quoi ? Suivant la suite des évènement tous leurs efforts risquent de ne servir à rien. Et vivre en famille ou en communauté, il y a de grand risques de consanguinité ...
Pour ma part si il devait y avoir une fin du monde je serai content d'être là étant donné que ça n'arrivera qu'une fois autant y être ^^.
Comme l'article le souligne, ils se préparent à quoi ? Suivant la suite des évènement tous leurs efforts risquent de ne servir à rien. Et vivre en famille ou en communauté, il y a de grand risques de consanguinité ...
Pour ma part si il devait y avoir une fin du monde je serai content d'être là étant donné que ça n'arrivera qu'une fois autant y être ^^.
ar ca a posté le 6-01-2012 à 09:52
Oui.
Et certains ont une telle bonne opinion d'eux-mêmes (et sans doute une meilleure opinion encore de leur petit confort qu'ils espèrent sauver) qu'ils feront tout pour que ça dure éternellement (et même davantage).
J'aime bien vos deux dernières lignes.
Et certains ont une telle bonne opinion d'eux-mêmes (et sans doute une meilleure opinion encore de leur petit confort qu'ils espèrent sauver) qu'ils feront tout pour que ça dure éternellement (et même davantage).
J'aime bien vos deux dernières lignes.
Djea Sgc a posté le 4-01-2012 à 09:54
C'est la crise économique qui peut vous amener dans les mois à venir à devenir un "survivant"! C'est ça qu'il faut craindre!
D'ailleurs je lisais en juin dernier l'article d'un ancien trader. Très sérieusement, il conseillait de s'acheter d'urgence une habitation à la campagne avec surtout de la terre agricole pour pouvoir se nourrir! Et penser à prendre ce qu'il faut pour se défendre!
Si le système s'écroule, des millions de personnes vont se retrouver SANS RIEN.
D'ailleurs je lisais en juin dernier l'article d'un ancien trader. Très sérieusement, il conseillait de s'acheter d'urgence une habitation à la campagne avec surtout de la terre agricole pour pouvoir se nourrir! Et penser à prendre ce qu'il faut pour se défendre!
Si le système s'écroule, des millions de personnes vont se retrouver SANS RIEN.
Philippe Leclercq a posté le 4-01-2012 à 08:43
Encore
une fois, l'exemple américain n'est qu'une caricature, basée sur
l'absence totale de culture, sur l'absence de l'idée même de culture.
"Malevil" de Robert Merle, paru en 1972, et dont fut tiré un film (d'ailleurs désavoué par l'auteur du livre) avec entre autres Jacques Villeret, Michel Serrault, Jacques Dutronc et Jean-Louis Trintignant, est une œuvre plus convaincante, et surtout plus intelligente, qui renvoie le post-apocalyptique américain au rang des aimablkes productions pour attardés mentaux.
"Malevil" de Robert Merle, paru en 1972, et dont fut tiré un film (d'ailleurs désavoué par l'auteur du livre) avec entre autres Jacques Villeret, Michel Serrault, Jacques Dutronc et Jean-Louis Trintignant, est une œuvre plus convaincante, et surtout plus intelligente, qui renvoie le post-apocalyptique américain au rang des aimablkes productions pour attardés mentaux.
Bernard Breton a posté le 4-01-2012 à 03:07
c'est
çà la contre culture? prendre les gens pour des cons? bravo david weber
et ar ca ! quelques chroniqueuses feraient bien d'y penser. pour les
autres illuminés,il semble que leur dialectique absconse et fumeuse ne
soit qu'une tentative illusoire d'exister sur le net... notre
galaxie,c'est cent milliards de soleils avec autant de planètes,
l'univers ,c'est cent milliards de galaxies ,.alors ,quand des
énergumènes se tordent les bras d'inquiétude en déblatérant
"messianisme,déconfiture post-coloniale,réflexes tribaux,soviet"...je ne
peux m'empêcher de leur rappeler que nous ne sommes que des chiures de
mouche à l'échelle du cosmos et que la fragilité de notre existence est
de tout instant ,pas seulement des lendemains de réveillon.
bernard breton
bernard breton
adelyne Clair a posté le 4-01-2012 à 08:54
Merci. Enfin quelqu'un de lucide ainsi qu'ar ca et weber d’ailleurs.
Chiures de mouches, et obscurantisme, termes majeures pour expliquer tout ça.
Chiures de mouches, et obscurantisme, termes majeures pour expliquer tout ça.
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Bref, ils se préparent quotidiennement à une hypothétique fin du monde. Un scenario digne d’un film post-apocalyptique et pourtant, les survivalistes sont bel et bien parmi nous ; et leur communauté ne cesse de croître.
Le survivalisme : un concept étrange venu d'ailleurs
Initié aux États-Unis dans les années 60 et 70, le survivalisme a émergé au lendemain du premier choc pétrolier, qui confronta plus que jamais la population aux notions de pénurie, d’inflation et de dépendance énergétique.
Cette crise économique éveilla une partie de la population à l’intérêt puis à la nécessité de devenir autonome et auto-suffisant, dans un système économique et politique où tout peut finalement basculer en l’espace de quelques semaines.
Cette angoisse de la pénurie et cette obsession d’une survie qui dépendrait de l’auto-suffisance fut régulièrement ravivée au cours des décennies suivantes, dépassant très largement les frontières des États-Unis, avec des évènements aussi divers que la menace nucléaire ou terroriste, les problèmes environnementaux, les catastrophes naturelles de grande envergure, les crash boursiers, sans oublier l'influence de diverses doctrines religieuses et prophéties de tous genres, telle la fameuse apocalypse du 21 décembre 2012 (serrons les fesses les enfants, plus que 350 jours : http://compte-a-rebours-2012.com/).
Véritable phénomène de société, le survivalisme passionne autant qu’il intrigue, et la notion de survie post-apocalyptique n’a jamais été aussi présente que depuis ces dernières années.
Le florissant business de la survie après la fin du monde
Adaptation à l’écran de romans post-apocalyptiques incontournables (La Route de John Hillcoat – 2009), indémodables films cultes mettant en scène une humanité violente livrée à elle-même dans des conditions extrêmes (Mad Max) , blockbusters annonçant une fin du monde spectaculaire (2012)... Sans oublier le soudain regain d’intérêt pour le phénomène zombie, qui devient de plus en plus prétexte à s’interroger sur la survie d’une humanité qui repart à zéro.
Dans ce domaine, notons la très remarquée saga de comics "Walking Dead", de Robert Kirkman, récemment adaptée à la télévision, prend le prétexte de l’invasion zombie pour se centrer rapidement sur l’avenir d’un groupe de survivants livré à lui-même et confronté à une menace humaine prédominante (celle des autres survivants).
Ces comic books ultra violents mettent en scène les pires scenari de fin du monde et de conditions de survie ("Crossed" de Garth Ennis), et la question de la survie et du survivalisme gagne même nos loisirs en s’installant dans nos programmes TV ("Man vs Wild") et sur nos tables de jeux, comme en témoignent les jeux de plateaux aussi populaires que "Zombie !" ou "Les Morts aux trousses", dont le seul enjeu et de parvenir à survivre par tous les moyens, au détriment des autres joueurs, les ressources et possibilités de survie étant évidemment tout juste suffisantes pour une seule personne.
La question de la survie passionne donc au point que certains décident de franchir le pas, s'organisant personnellement pour affronter une éventuelle catastrophe, quelle qu’en soit la nature, et survivre dans un monde où tout serait à refaire.
Les Américains ne cachent ainsi plus leur engouement pour le survivalisme qui, pour certains, un mode de vie à part entière. Un véritable business de la survie est né autour de ce mouvement, avec des chaînes de magasins entièrement vouées à la pratique du survivalisme, et qui proposent tout le nécessaire du parfait petit survivant : nourriture lyophilisée à conservation prolongée, matériel médical, abris, nécessaire de chasse etc.
Certains promoteurs immobiliers élaborent même des abris souterrains vendus à prix d’or, tandis que naissent des communautés de survivants qui vendent à prix d’or les places dans leurs bunkers ou villages protégés. Et si, face à ce genre de phénomènes, on se plaît à pointer gentiment du doigt nos voisins d’outre-Atlantique en se disant "ils sont vraiment fous ces ricains !" ou "Il n’y a vraiment que les Américains pour faire un truc pareil", force est de constater que le phénomène s’est très largement répandu et s’est définitivement installé en France où la communauté survivaliste ne cesse de croître.
Les survivalistes, qui sont-ils ?
Il est évidemment tentant de dresser un portrait type plein d’a priori qui serait censé caractériser un survivaliste type. Fanatique religieux craignant le jugement dernier au point de passer toute sa vie à s’y préparer ? Ancien militaire ou fou de guerre aimant manier et collectionner les armes ? Parce que finalement, ne faut-il pas être un peu fou pour passer son temps libre à se préparer à la fin du monde ? Fou ou simplement prévoyant ? Et si finalement, les survivalistes, c’était moi, c’était vous, le voisin d’en face, le mari de la boulangère ?
C’est en m’intéressant à la question du survivalisme en France que je me suis rendue compte de cette nuance qui existe peut-être entre le survivalisme Américain et celui qui est exercé ici : si les Américains assument pleinement le fait de se préparer à d’hypothétiques catastrophes, s’ils affirment fièrement vouloir faire partie des derniers survivants de cette Terre en cas d’apocalypse, le survivaliste français a, à la base, tendance à définir les choses un peu différemment,.
En effet, il présente cela plutôt comme un art de vivre, un retour aux sources, un mode de vie similaire à celui de l’homme qui ne bénéficiait pas encore du confort moderne : apprendre à chasser, à vivre de la nature, à se protéger contre les menaces diverses, tout cela est presque présenté comme un sport, un retour aux valeurs fondamentales.
Quoi qu’il en soit, dans la pratique, le résultat semble être le même : survivalistes de tous horizons semblent mettre l’accent sur les mêmes nécessités. Faire des réserves d’eau et de nourriture, s’équiper au maximum pour survivre dans la nature ou pour affronter une disparition du confort moderne ou une pénurie d’énergie, maîtriser les principes de base en matière de médecine avec les moyens du bord (ainsi, un forum survivaliste explique-t-il comment refermer une plaie, en l’absence de fil et d’aiguille, avec de la colle forte), constituer des stocks de médicaments (l’iode semblant en tête des substances prisées, menace nucléaire oblige), posséder un abri (de nombreux plans, de la cabane souterraine de fortune aux bunkers les plus élaborés, sont disponibles sur les forums et sites survivalistes) etc.
Devons-nous nous convertir au survivalisme ?
Les survivalistes sont-ils un exemple à suivre ? Doit-on les envier pour tant d’organisation et de souci d’anticipation, et devrions-nous nous soucier plus sérieusement de notre propre survie, en suivant les préceptes et conseils de ce mouvement ?
J’avoue que lorsque j’ai commencé à considérer la question, je me suis d’abord dit que oui, j’étais peut-être bien une sorte d’irresponsable, une incorrigible cigale qui préfère chanter tout l’été et qui une fois la bise venue, pleurera de n’avoir ni rations de survie, ni nourriture lyophilisée, ni abri anti-atomique pour se replier.
Car le fait est que je n’ai jamais été prévoyante ni organisée, même à une toute petite échelle. Je fais partie de ces gens qui n’ont jamais d’argent de côté et qui ne se préparent pas aux petits incidents, qui ne s’imaginent par exemple pas une seconde qu’une courroie de distribution, ça peut lâcher.
Je suis de ceux qui sortent sans mouchoirs en papier ni parapluie et qui se retrouvent trempés sous une averse avec la goutte au nez, en se disant "ben merde alors". Je suis du genre à inviter dix amis à manger un jour férié et à me retrouver en pleurs devant la porte du supermarché parce que oui, évidemment, tout est fermé, et que je n’ai plus qu’un reste de purée au frigo.
Bref, je ne suis pas prévoyante. Je suis l’anti-survivaliste par excellence : je ne planifie rien, je ne fais pas de réserves, je n’anticipe aucune situation qui pourrait requérir un équipement quelconque et le pire, c’est que cela ne m’affole pas. Autant dire qu’en terme de candidature visant à intégrer une communauté survivaliste, mes compétences me laissent à peu près autant de chances d’être admise que de remporter le prix de L’Eurovision en chantant Jolie Poupée en Allemand.
Je m’imagine ainsi, ayant survécu miraculeusement à une improbable apocalypse, grattant désespérément à la porte de tous les bunkers que je croiserais en suppliant qu’on me laisse entrer en échange de blagues et de bonne humeur. Mais soyons lucides, personne ne partage ses conserves et ses pastilles d’iode avec une inconnue en échange d’une blague.
Je pourrais donc décider de changer, et devenir moi aussi une survivaliste pure et dure, parfaitement organisée, prête à affronter la pire fin du monde qui soit. Sauf qu’à bien y réfléchir, je crois bien que non, j’aime autant pas.
Car comment être heureux dans un tel contexte ? Je veux dire, élever ses enfants en leur inculquant d’emblée que la fin du monde peut survenir n’importe quand, qu’il faut s’y préparer, que le moment venu on filera tous dans le bunker au fond du jardin pour manger du Soleil Vert [1] agrémenté de purée Mousseline même pas réhydratée, pendant que papa montera la garde au fusil de chasse pour buter tous les survivants qui essayeraient de s’en prendre à notre potager ou de violer nos poules (et encore, on serait contents qu’il ne s’agisse que des poules) ?

Bunker / Flickr cc
Quand je vois ces reportages où des parents enseignent les rudiments du tir à la carabine à leurs enfants, en leur expliquant bien qu’il faut tirer sur "les autres" (comprenez les survivants extérieurs au groupe qui se risqueraient dans les parages), pour tout dire, ça me file les jetons [2].
Quand j’apprends que des groupes de survivants se créent, chaque candidat étant trié sur le volet en fonction de ses compétences, du matériel apporté et donc de l’intérêt qu’il aurait pour la communauté, tout en sachant que tout ce qui est extérieur à cette communauté ne mérite pas d’être aidé et doit au contraire être éloigné, ben je sais pas, mais c’est un peu comme si tout ce qu’on m’avait inculqué depuis que je suis môme s’effondrait instantanément (déjà que je viens d’apprendre la mort de Dark Vador, s’agirait d’y aller doucement en terme de bousillage de mes rêves d’enfants).
Une idéologie incertaine, sans but précis : non merci, pas pour moi
Et les limites du survivalisme, y réfléchit-on ? Etre préparé, c’est bien. Mais être préparé à quoi ? Une fin du monde, certes. Mais de quel ordre ? Se prépare-t-on de la même façon à une menace atomique, à un réchauffement climatique ou à une attaque bactériologique ? Et puis passer le reste de sa vie dans un abri sous-terrain, isolé de tout, coupé du reste de l’humanité, est-ce bien raisonnable ? (si vous répondez oui à cette question, c’est que vous n’avez pas assez regardé Shining quand vous étiez petits).
Pour ma part, j’ai donc cessé d’envier ces gens si bien préparés à l’apocalypse (je ne les envie pas, ce qui ne m’empêche pas d’être époustouflée par tant d’organisation et de prévoyance, je l’avoue).
Pour les raisons précédemment évoquées mais aussi parce que j’ai lu beaucoup trop de livres post-apocalyptiques pour savoir que même en étant archi-préparés, les choses se passent rarement comme prévu.
Dans le roman de Mac Carthy [3], lorsqu’après avoir erré des années durant en échappant aux hordes de survivants cannibales, le père et son fils découvrent un bunker équipé de tout le confort nécessaire et rempli de suffisamment de nourriture pour survivre plusieurs années, sont-ils sauvés pour autant ? Non.
Car le fait que ledit abri soit déserté par ses propriétaires démontre qu’être préparé et équipé au mieux ne garantit pas la survie. Et parce que le fait de trouver cet abri ne sauvera pas pour autant le père et son enfant, la perspective de s’y installer revenant à prendre le risque inconsidéré d’être trouvé par d’autres survivants n’ayant pas le sens du partage.
Alors en vérité je vous le dis, le jour où la fin du monde viendra, au lieu de descendre dans une cave équipée ou de me réfugier dans mon abri bétonné avec mari et enfants, il ne me restera plus qu’à me dire qu’au final, on aura quand même sacrément bien rigolé, et que tout ça vaut bien toutes les conserves et pastilles iodées du monde.
__________
[1] Dans Soleil Vert (film de 1973 adapté du roman de Harry Harrison), l’humanité survit dans un monde où la faune et la flore ont été détruites. Tandis que le peu d’aliments naturels subsistants sont vendus aux plus riches, les pauvres survivent grâce au "soleil vert", un aliment synthétique fabriqué à base de plancton (attention, SPOIL) … Sauf qu’en réalité, on apprend qu’il n’y a plus de plancton sur terre et que le gouvernement recycle gentiment les cadavres pour fabriquer cet aliment. (et bon appétit bien sûr !)
[2] TF1 Sept à Huit, Fous d’apocalypse – Ce reportage a beau faire froid dans le dos, notons qu'il n'est pas représentatif des motivations de la plupart des survivalistes français, qui ont pour la plupart était profondément navrés par les propos qui y étaient tenus (en gros "l’apocalypse c’est trop bien, vivement que ça arrive !"), comme en témoignent les divers débats sur les forums survivalistes français à la suite de cette diffusion.
[3] La Route, Cormac Mac Carthy, 2006
Sources :
- "The modern survival manual", de Fernando Ferfal, First Edition, septembre 2009
- "Famine et survie en Amérique", d'Howard Ruff, 1973
- http://www.neosurvivalisme.com/ (site dédié au survivalisme)
- http://www.survivalisme-attitude.com/ (forums de survivalistes)
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MERCI ET AU REVOIR.2eme PARTIE
Mare que votre enfant arrive dernier et vous ne trouvez pas assez de conseille pour appredre, et bien en voici une. Avec des exercices pour toute ages (de 1 ans pour se preparer a l'ecole a 100 ans pour le travaille des personnes. Toutes exercices en tout genre et toujours gratuit. Ceci est basé sur ma propre experience ( né en 1993) et par mon frere et personnes alentours et famille qui etait prof d'ecole a Annemasse grace a qui j'ai reussi.
Merci et a demain pour votre premier exercice pour ceux qui n'ont pas encore commencer l'ecole mais pour s'entrainer pour etre fin pret a la rentré tout en jouant, les enfants qui viennent de rentrer avec des jeu plus approfondie, les gens qui viennent de rentrer a queque par comme entreprise, lycée, collège... ados avec exercice approfondie, etude superieur avec exercice niveau dur, et les gens qui cherche un travaille vous pouvez travailler sur des methodes plus dur et pour les retraités, pour faire travailler l'intelligence et la memoire.
seb
Nous sommes désolé pour les oublies d'axcents. Nous vous juerons que ceci ne se reproduira plus.
Nous ne pouvons pas gerer le 11/09/01 sur se message car il y a l'anniversaire du 11/09/01 mais a l'année prochaine.
Pour vous satisfaire sur notre site nous recrutons. Nous sommes correct et serieux.
Nous vous trouverons les offres qui vous correspondes le mieux
seb
Nous nous demandons pourquoi il y a temps de pauvreté et de chomage, marre d'etre dans la crise et au chomage ?
Bonjours, ca fait longtemps que je n'ai pas mis de metier a votre disposition mais j'etais tres occupé. Mais bonne nouvelle pour vous j'en ait maintenant un. Si vous voulez postuler veuillez me contacter par email: sebaikoxxx@gmail.com
et comme titre de message "recherche de metier sfx". En effet je recherche du personelle pour mon blog. Comme vous avez du le voir nous vendons des choses et rendont des services contre queqlue chose.
Et bien sur nous vous payerons correctement et pour plus de detaille merci de me contacter. Pas de numero de telephone pour la securité. En pleine saison nous vous paierons par heur de travaille et nous enverons faire du baby sitting, garde des maisons et pleins d'autres choses par email. Nous vous laisserons 94% des pourboirs des gens qui peuvent s'elever comme pour accompagner des gens. Quand vous ne serez pas en mission vous serez aux commandes du blog avec des directives. Attention toutes erreurs seront sur vos frais avec le soutient des avocats si il y a une erreur sur le site mais si probleme avec la police par votre faute nous vous laisserons et vous serez renvoyer. Si le blog est supprimer vous devrez payer des dommages et interets.
Des cours y seront chaque semaine pour mieux gerer le site. Les journaux seront a imprimé et livré. Vous pourrez ensuite monter en grade comme dans des videos sur you tube comme des sketch, des parodies ou le journal. Qui dit monter en grade dit plus de chose.
Vous devrez parfois venir pour vendre des choses avec 50% des benefice que vous gagnerez. Faites passer se mots a toutes vos connaissance et merci d'ecrire en francais le titre. Dans le mail merci de mettre: homme ou femme,niveau d'etude, probleme de santé ( si vous pouvez marcher longtemps), niveau d'habitation, ou vous habiter, des enfants, niveau d'etude pour vous mettre a un poste qui vous correspondes, le niveau de langage, age, famille, addresse email, nombre d'enfants, voiture, animaux, combien d'heures vous passez au travaille, autre travaille, a quelle heure vous etes accsesible. Vous arez des congés commes les autres mais sauf que vos vacances seront plus longues.
Vous travaillerez a distance par mail, vous gagnerez des cadeaux de notre site avec chaque jours des concours. La liste est longue donc mettez tout se que j'ai mis et surtout le titre sinon il ne sera mis en compte. Veuillez mettre votre nom, prenom, date de naissance, . La concurence ce fait lourd donc du travaille. Les 10 premiers seront pris alors faites vites avec une promotion. Vous pouvez faire se travaille en attendant de chercher un emploie ou apre vos heures de travaille ou pendant la retraite ou vos etudes. Vous irez dans des endroit branché avec des fetes. Tout sa sans de patron qui vous hurle dessus car votre patron et les consignes seront mis sur votre addresse email. Des filles avec du rap et d'autres clips pourront etre votre boulot.Si vous voulez que l'on se parle vous me donnerez votre numero de telephone sur l'email et je donnerais le mien mais que sur l'email car la discretion et la securité compte avant tout. Alors si ce metier vous convient merci de m'ecrire. Il vous suffit de suivre votre messagerie et d'ecrire sur internet avec quleques fois des missions dans des endroits branchés. Vous serez trier au debuts par le titre. Ceux qui ne l'auront pas mis ne seront pas lu. Ensuite nous regarderons votre message si il y a tout les detailles. Ensuite votre lettre de motivation. Apres ou vous habitez si s'est trop loin nous vous placerons que sur l'ordi et plus proche en mission. Ensuite votre age et votre etat physique (nous sommes contre le racisme des pays et des moqueries des handicapés ainsi que homme ou femme ou enfants et adultes donc nous prenons tout le monde mais si il ne reste plus qu'une place pou marcher pour vendre des journaux nous prendrons quelqu'un qui ne s'essouffle pas trop. Votre age et votre classe pour vous envoyer dans des coins branché. (nous acceptons les riches, les pauvres et les entres 2). Un dictionnaire vous sera remis pour apprendre les mots. Un teste sur ordi vous sera automatiquement remis pour voir votre francais et ou nous vous placerons et si il manque de place nous choisirons les meilleurs. Alors pas de mensonge. Si se travaille vous interesse avec des detailles par email veuillez etre le premier car les place sont chere. Veuillez aussi faire passer se message a toutes personnes que vous connaissez. Des reductions sur nos produits. Si vous n'avez pas encore visiter mon blog regardez le et visiter sur la vie de tous les jours. Sur toutes les autres pages cette recherche de metier y sera alors si vous avez loupez venez le decouvrir sur tout le site et specialement sur le message cité des metier avec plus de detaille.
Veuillez aussi mettre une photo de vous sur l'email.
Au revoir et a bientot je l'espere et j'espere que vous avez vue la grandeur de notre site.
seb
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